Chronique d’une mère à bout de nerfs

Article à éviter pour les âmes sensibles

Il y a un an, tu faisais ta troisième échographie. Le début d’une longue série qui peupleront le paysage de ton avenir. Un avenir tant souhaité…

Tu avais 4ans, et tes cheveux sont déjà tombés. Si vite. Dès la première séance. J’ai d’abord remarqué que je pouvais apercevoir ton crâne à travers tes boucles adorés. Puis des poignets de ces merveilleuses boucles restées sur le canapé, ton oreiller, tes pulls, et surtout dans ta bouche, tes yeux, le bain… Jusqu’au point que cela devienne insupportable.

En l’espace de trois jours cette magnifique tignasse était devenue ton pire cauchemar. Impossible de contacter une coiffeuse en urgence, on est dimanche. Je n’ai pas de tondeuse. C’est une amie qui viendra m’apporter l’outil salvateur.

Ça fait du bruit, tu as peur. cela fait quelques semaines que tu souffres avec des piqûres toutes les semaines. Des semaines pendant lesquelles on te repète : « ça ne fait pas mal »! et des semaines que j’entends tes cries et que tu souffres. Mais tu prends sur toi, tu montes sur le tabouret, et retient ta peur. Respire profondément et me laisse faire.

J’ai peur de te faire souffrir, de mal m’y prendre. Mais j’y vais, c’est nécessaire.

En quelques minutes seulement, tu es chauve, pas tout à fait, plutôt très court avec des trous! tu prends quelques instants avant de juger si cela en valait la peine, et rapidement te rends compte de la délivrance.

Je suis dans le salon, tu joues dans ta chambre et ….tu t’approches de moi doucement. Me regarde du haut de tes 4 ans. Et me dis : » Merci maman » avant de me serrer dans tes bras si grands et si tendres dans mon souvenir. Ce jour là est gravé dans ma mémoire.

Je crois que l’on vit chaque jour avec si peu d’intensité, lorsque prit dans notre routine du quotidien il est difficile parfois de se rappeler dès évènements de la journée.

pour ma part, tu as gravé dans cette année intense, chaque instant magique et chaque instant de douleur. Tout reste intact.

Peut être parce que cette expérience nécessite une présence du quotidien, de chaque instant. parce qu’on est préparé à rien de tout ce qui va se produire. Rythmé par les soins, les hospitalisations, les aplasies et tout ce qui va avec… Cette année et demie de 547,5 jours vaut bien 2O années vécues avec toi. Parce que chacun de ces instants a été vécu dans le présent. Chacun de ces moments nous étions là toi et moi, sans rien d’autre que ce que tu vivais à l’instant où tu le vivais.

On ne nait pas maman solo, on le devient.

Au départ, lorsqu’il a fallu affronter la vie en solo, il y a une chose à laquelle je n’étais pas préparée et qui rapidement est devenue une obsession :

Comment gérer les cas d’extrêmes urgences

Comment faire en cas d’accident, de fièvre nocturne avec nécessité de voir un médecin d’urgence, si je fais un malaise, s’il y a une intrusion dans la nuit, ou si l’appart prend feu …

C’est à ce moment là que j’ai développé des millions de stratégies dans l’unique but d’avoir une ESCAPE, une porte de sortie, pour chacune de mes inquiétudes …

Les vérifications par millions berçaient mon quotidien.

Autant vous dire que l’anticipation était devenu une seconde nature.

Je me souviens avoir rempli mon congèle de légumes, au cas où.

Revue au crible et remis à jour ma boîte à pharmacie, au cas où.

J’ai même réussi à me confectionner une corde avec des noeuds pour descendre par le balcon, au cas où.

Et j’en passe

Finalement, c’est à ce moment là que j’ai appris une chose essentielle. En voulant trop anticiper sur les possibles problèmes à venir, on se créé des problèmes qui n’existent pas. On perd son énergie, son temps et on s’épuise sans aucun espoir de tranquillité.

C’est vrai que l’organisation est une clef indispensable pour pouvoir gérer seule un quotidien avec des enfants. Mais trop anticiper est très rapidement un poison qui peut vite nous emmener vers des réflexions stériles et surtout une déconnexion avec le présent, et ses doux moments qu’il a à partager avec nous malgré les challenges du quotidien.

Et vous comment avez vous réagit lors de vos premiers pas en solo?

J’attends avec impatience vos retours d’expérience!!

A vos plumes

Tout d’abord je suis très excitée à l’idée d’intégrer la blogosphère.

Je suis Marylou, j’ai 35 ans et suis l’heureuse working maman de deux magnifiques barbaboys de 10 et 5 ans.

En solo depuis maintenant 3 ans, je souhaite avant tout partager mon expérience, mes galères, mes coups de coeur, mes astuces, mes insights, mes coups de gueule. J’aimerai que ce blog soit avant tout un lieu d’échange solidaire pour tout ceux et celle qui souhaitent partager leurs expériences sur le chemin tumultueux de la parentalité imparfaite.